Kochi, Kerala – Part.1

Kochi, Kerala – Part.1

De Cochin (Kochi) à Alleppey (Alappuzha), au pays des cocotiers

Départ pour l’Inde du sud, pays des maharajas, des vaches sacrées et des mille couleurs, nation de contrastes et de diversités, berceau de l’hindouisme et d’une fervente religiosité…

L’Inde est multiple et immense. Plus qu’un pays, elle est un continent suscitant en maintes endroits la curiosité du voyageur. 

L’aventure débute au Kerala, la « Venise verte » de l’Inde, nommé aussi « Jardin de Dieu »…

Le Kérala, un Etat « libéral »

Si à bien des égards l’Inde se distingue par sa rudesse et la violence de ses moeurs, le Kerala se caractérise par sa douceur de vivre et son caractère plus libéral que dans les autres Etats.

Kochi, la ville des aventuriers

La ville des aventuriers, chère à Mahatmah Gandhi, attirait déjà les Portugais au 15ème siècle pour ses richesses et ses épices. On y retrouve aujourd’hui les influences portugaises, hollandaises et britanniques.
À Fort Kochin je découvre le tombeau de Vasco de Gama, les impressionnants filets de pêche chinois et le Kathakali, spectacle de théâtre musical typique du Kerala…

KOCHI – Kerala, South India – 25/12/2015

J’ai fait mon entrée en Inde par la ville de Kochi, capitale de l’Etat du Kerala dans le sud du pays. Pour la première fois je décolle avec Air Saudi, la compagnie aérienne d’Arabie Saoudite. Et ça, ça vaut bien une petite mention !

D’abord, c’est la seule compagnie à proposer au sein de ses appareils un espace dédié à la prière des Musulmans. Pendant les cinq premières heures de vol jusqu’à Jeddha, j’ai ainsi vu défiler de nombreux pèlerins jusqu’au tapis placé au fond de l’avion, juste à côté de mon siège… Mon voisin, organisateur de pélerinages à la Mecque, accompagnait aussi quelques voyageurs dans leur périple spirituel. Il n’a pas manqué de me vanter les vertus de l’Arabie saoudite …

Ensuite, en escale à Jeddha durant quelques 8h, j’ai éprouvé le rigorisme religieux jusque dans l’aéroport 🙂 interdiction de fumer, de boire, tenue correcte exigée… À 10h30 nous étions enfin en Inde. Un petit livret d’accueil nous rappelait les règles en vigueur dans le pays, notamment en matière d’alcool et de codes vestimentaires. Le ton est donné.

Kochi (ou Cochin), la Venise verte du sud. Si à bien des égards l’Inde se distingue par sa rudesse et la violence de ses moeurs, le Kerala se caractérise par sa douceur de vivre et son caractère plus libéral que dans les autres États.

La ville des aventuriers, chère à Mahatmah Gandhi, attirait déjà les Portugais au 15ème siècle pour ses richesses et ses épices. On y retrouve aujourd’hui les influences portugaises, hollandaises et britanniques. À Fort Kochin je découvre le tombeau de Vasco de Gama, les impressionnants filets de pêche chinois et le Kathakali, spectacle de théâtre musical typique du Kerala.

La vieille ville est animée par un charme désuet et tranquille. Les badauds et les familles indiennes sont nombreux à flâner près du port. À l’église nous tombons sur la célébration d’un mariage… Les femmes dans la tourmente;

Tandis que les castes continuent de diviser une société marquée par les clivages historico-culturels, ethniques ou confessionnels, la femme subit encore l’arbitraire et la violence de l’homme. Droits minorés, dignité bafouée, viols et mariages forcés mettent à mal l’existence même de ces femmes. Le sexe, la caste, la religion ou l’ethnie sont le marqueur d’une identité usurpée par le poids des traditions.

L’hindouisme est la religion dominante en Inde. En 2015, les Musulmans représentent environ 13% de la population. Particulièrement développé, le Kerala enregistre le meilleur taux d’alphabétisation du continent indien et les femmes accèdent davantage à l’éducation.

En attendant le bus pour Kollam, une jeune femme nous explique qu’elle retourne à son université pour suivre des études d’ingénieur. Le chauffeur du rickshaw lui me parle des attentats de Paris et me demande si nous avons encore des libertés…

De Kochi à Kollam – 26/12/2015

Pour rejoindre Kollam, nous allons voyager durant environ 5 heures dans un bus local, sur une route chaotique. Nous sommes les seules étrangères, parfait pour une immersion indienne ! À l’arrivée nous tenterons une expérience unique au bar près de l’hôtel. Nous l’appellerons « le parloir » : le lieu est austère et fréquenté uniquement par des hommes.