Munnar – Kalpetta – Part.4

Munnar – Kalpetta – Part.4

Les sommets de Munnar

Nous avons atteint Munnar au nord-est d’Alleppey (Alappuzha) en 7h de bus. Ici en altitude nous perdons inévitablement une dizaine de degrés, encore plus le soir. L’atmosphère diffère sensiblement, nous sommes dans un village de montagne.

Munnar est une petite ville concentrée, animée et chaotique où les commerces se resserrent autour de l’église. L’agitation est perpétuelle en journée avec de nombreuses voitures et rickshaws qui circulent de façon anarchique. L’intérêt de Munnar, c’est son exceptionnel environnement : sa montagne atteignant 2000 m d’altitude, ses collines, ses plantations de thé et de café, son huile de sandal, ses épices et son chocolat …

Des agences de tourisme organisent différents trecks dans la région. C’est au cours d’une randonnée débutée à 5h du matin que nous gravirons les collines environnantes pour admirer le lever du soleil et déambuler au travers des plantations de thé…

hauteurs de Munnar

De Munnar à Kalpetta

Entre Munnar et Kalpetta, nous ferons une étape à Thrissur, ville dense et bruyante au nord de Kochin. Thrissur est connue pour ses festivals et ses nombreuses cérémonies religieuses. Le soir de notre arrivée, une fête se prépare au temple hindou : des éléphants et des Indiens simplement vêtus d’un drap blanc, des bougies et de la musique… Certainement une célébration des divinités.

Le lendemain ce sont 3h de train et 2h30 de bus qui nous mèneront à Kalpetta dans le district du Wayanad, dans un décor vertigineux de hautes montagnes.

Les transports en INDE

Les transports en Inde, c’est une expérience en soi. Dans l’espace confiné du train ou du bus, on éprouve plus étroitement le rapport à l’autre et la différence. On y ressent davantage les identités culturelles ou les codes sociaux, les marqueurs de l’appartenance ou de l’exclusion. Que ce soit 10, 50, 100 ou 300 Roupies, le transport n’est jamais cher, son prix est même imbattable.

Le territoire est bien couvert et les liaisons inter-villes sont très fréquentes. Il semblerait que les Indiens soient en mouvement perpétuel ! Cependant les trajets peuvent vite devenir d’épouvantables voyages lorsque le moyen de locomotion reçoit sans limite des passagers qui s’entassent sans sourciller ni s’inquiéter de la place restante… L’espace réduit du wagon ou du bus empiète sur l’intimité … Le trajet se fait aussi parfois debout. En bus, les places avant sont d’abord réservées aux femmes. On évite de mixer les genres, les hommes se retirent au fond, sauf lorsqu’il s’agit d’une famille. Assis, resserrés en rang sur la banquette, recroquevillés au sol dans la poussière ou suspendus à une quelconque attache, chacun prend finalement position dans une multitude subtilement compartimentée et emportée par une vague somnolence contrariée…